Habeas Corpus est un livre très particulier. Il prend place dans une société où beauté et jeunesse assurent une place dans les hautes sphères, où plus on est riche et plus on est à la recherche de la beauté, où les jeux sont là non pas pour nous distraire mais pour nous faire nous sentir beaux, parfaits, aimés de tous.
Ce qui est décrit ici par l'auteur est un peu (bon en fait totalement) une caricature de ce que nous vivons aujourd'hui. Notre narcissisme, notre égocentrisme, notre besoin de chirurgie esthétique pour ressembler aux canons de beauté de notre époque... Tout ça pour suivre les diktats de la mode. Tout ça pour ressembler à la perfection des acteurs de cinéma que nous voyons. Cela crée des complexes, une véritable discrimination envers ce qui n'est pas cette perfection que nous avons tous cherchée à atteindre grâce à la science, grâce à tout ce qui nous est accessible aujourd'hui. Cette discrimination, elle s'applique tant à nous qu'aux autres, nous ne vivons que par le jugement de soi et d'autrui.
Ce livre nous propose également une solution à la mort, ce traumatisme qui nous suit depuis notre naissance et nous accompagne tout au long de notre vie : la transplantation. Car aujourd'hui, et depuis toujours, l'homme a peur de l'au-delà et cherche à s'étendre dans le temps. On a ici une alternative à cette fin. Et en effet, cette alternative permet également de s'élever dans la société. Elle permet de monter en grade, elle permet de changer de corps pour un plus beau, un plus jeune et ainsi étaler aux yeux de tous la richesse que l'on possède.
La haine de l'imperfection, de la vieillesse et de la pauvreté est ici cruellement (mais malheureusement de façon très réaliste) dépeinte. Malgré la foule de personnage que l'on finit par mélanger du fait de noms très peu communs, on arrive à s'attacher à certains d'entre eux. J'ai eu du mal avec la plupart mais mon coup de coeur va à Violette Caldin. Il s'agit d'un personnage que je trouve merveilleusement doux, attachant et sensible.
Dans cette société où nous vivons, et je ne parle pas seulement de celle de Habeas Corpus, nous avons ce besoin de n'être pas seulement nous-même mais mieux, plus fort, différent de ce que nous sommes réellement. Malheureusement c'est ce genre de comportement qui conduit à ce que nous décrit ici Victor Boissel. Une société où ceux qui ne sont ni beaux, ni jeunes, ni riches se rendent en cellules de fin de vie, des endroits où l'on aide les gens à se suicider parce qu'ils ne correspondent pas aux standards de la société. Nous devons réagir dès maintenant, nous prendre en main pour nous accepter tels que nous sommes. Car la nature restera toujours plus forte que la science.
En somme, nous avons ici un livre qui mène à la réflexion et qui, malgré un style pas toujours aisé, nous plonge dans un univers et une histoire passionnants. Une recommandation et un coup de coeur pour Habeas Corpus !
Mon verdict : 19/20
Ce qui est décrit ici par l'auteur est un peu (bon en fait totalement) une caricature de ce que nous vivons aujourd'hui. Notre narcissisme, notre égocentrisme, notre besoin de chirurgie esthétique pour ressembler aux canons de beauté de notre époque... Tout ça pour suivre les diktats de la mode. Tout ça pour ressembler à la perfection des acteurs de cinéma que nous voyons. Cela crée des complexes, une véritable discrimination envers ce qui n'est pas cette perfection que nous avons tous cherchée à atteindre grâce à la science, grâce à tout ce qui nous est accessible aujourd'hui. Cette discrimination, elle s'applique tant à nous qu'aux autres, nous ne vivons que par le jugement de soi et d'autrui.
Ce livre nous propose également une solution à la mort, ce traumatisme qui nous suit depuis notre naissance et nous accompagne tout au long de notre vie : la transplantation. Car aujourd'hui, et depuis toujours, l'homme a peur de l'au-delà et cherche à s'étendre dans le temps. On a ici une alternative à cette fin. Et en effet, cette alternative permet également de s'élever dans la société. Elle permet de monter en grade, elle permet de changer de corps pour un plus beau, un plus jeune et ainsi étaler aux yeux de tous la richesse que l'on possède.
La haine de l'imperfection, de la vieillesse et de la pauvreté est ici cruellement (mais malheureusement de façon très réaliste) dépeinte. Malgré la foule de personnage que l'on finit par mélanger du fait de noms très peu communs, on arrive à s'attacher à certains d'entre eux. J'ai eu du mal avec la plupart mais mon coup de coeur va à Violette Caldin. Il s'agit d'un personnage que je trouve merveilleusement doux, attachant et sensible.
Dans cette société où nous vivons, et je ne parle pas seulement de celle de Habeas Corpus, nous avons ce besoin de n'être pas seulement nous-même mais mieux, plus fort, différent de ce que nous sommes réellement. Malheureusement c'est ce genre de comportement qui conduit à ce que nous décrit ici Victor Boissel. Une société où ceux qui ne sont ni beaux, ni jeunes, ni riches se rendent en cellules de fin de vie, des endroits où l'on aide les gens à se suicider parce qu'ils ne correspondent pas aux standards de la société. Nous devons réagir dès maintenant, nous prendre en main pour nous accepter tels que nous sommes. Car la nature restera toujours plus forte que la science.
En somme, nous avons ici un livre qui mène à la réflexion et qui, malgré un style pas toujours aisé, nous plonge dans un univers et une histoire passionnants. Une recommandation et un coup de coeur pour Habeas Corpus !
Mon verdict : 19/20
- Scénario : 4/4
- Style de plume : 3/4
- Action/Péripéties : 3/3
- Personnages : 1,5/2
- Créativité/Originalité : 3/3
- Suspense : 2/2
- Humour : 1,5/2