Quatrième de couverture :
"19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler!"
Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.
Chronique :
Max est un de ces livres qu'on ne lache jamais. Un de ceux qu'on ne veut même pas poser cinq minutes tant il est fascinant. En tournant les pages, on se sent happés dans le passé, de retour à la Seconde Guerre Mondiale. Ce livre parle du programme Lebensborn. Vous n'en avez certainement jamais entendu parler et c'est normal tant il a été tenu au secret. Tout ce qui est écrit dans ce livre est basé sur des histoires vraies. Beaucoup des « personnages » ici présents sont des personnes ayant réellement existé.
Ce programme a été créé en 1935 par Himmler, le bras droit de Hitler et avait pour but de créer ce qu'ils appelaient des « spécimens parfaits représentant la race aryenne ». Comment ? Tout simplement en sélectionnant des personnes qui correspondaient parfaitement aux critères racistes des nazis (grands, blonds, yeux bleus) et à les faire se reproduire ensemble, ainsi produisant de nouveaux êtres représentant toutes ces caractéristiques tant chéries par les nazis. Le but final de ce programme était d'élever ces enfants dans le dogme du Reich et de les faire devenir de parfaits soldats. De ceux conçus sans amour dans le but de se battre et de tuer.
Le personnage principal est Konrad, le premier né de ce programme. Il est surnommé Max par sa mère ce qui explique le titre du livre. Konrad est élevé au Heim (foyer en allemand) où sa mère lui sera retirée dès qu'il sera sevré. Toute sa vie il sera encadré par les hauts fonctionnaires nazis et en particulier le docteur Ebner, qui a mené de bout en bout la réalisation de ce programme ainsi que pratiqué les sélections des enfants entre ceux qui correspondaient aux critères et ceux qui allaient aux camps d'extermination.
Mais tout ne se passera pas toujours comme l'espère le docteur. Même si Konrad devient le parfait soldat du régime nazi, il fera un jour la rencontre d'un petit polonais, Lukas (de son prénom polonais Lucjan), qui le fera dévier de cette trajectoire qu'avait tracé pour lui le Reich.
Tout au long du livre, on nous décrit les différentes étapes de la vie de Konrad au travers de ses yeux d'enfants. Tout commence à sa naissance, tout commence alors que Konrad n'est même pas encore né et nous allons le suivre jusqu'à la fin de la guerre, jusqu'à l'arrivée des américains en Allemagne. Au début, c'est vraiment particulier car le style est enfantin, on a des phrases typiques des enfants de son âge puis au fur et à mesure qu'il grandit, la plume mûrit avec lui. On a cette évolution si particulière et trop rapide, caractéristique de la maturité trop vite atteinte des enfants nés pendant la guerre.
J'ai vraiment été touchée par ce livre, il m'a totalement fait rentrer dans son histoire, totalement meurtrie par cette époque si cruelle qu'a été la Seconde Guerre Mondiale. On y parle de mort, de camps de concentration, de viols, de meurtres, d'extermination, de sélection... On parle de ce qu'était la vie à l'époque avec un réalisme si poignant qu'on ne peut détacher ses yeux des pages. On est dans cette face de fascination qui est représentative d'un auteur à la plume extraordinaire...
En bref, je vous recommande ce roman. Je vous conseille réellement de le lire pour comprendre, pour vous rendre compte, pour apprendre aussi. Et surtout, surtout, pour vous souvenir. Parce que ce n'est jamais assez dit, le devoir de mémoire est important. On ne doit jamais oublier et jamais pardonner les horreurs comme celles qui ont pu avoir lieu lors de ces guerres.
Mon verdict : 19/20
> Bonus : +1 pour le réalisme qui est dû à une documentation, des recherches et un travail énorme fourni par l'auteure et qui se ressent tout au long du livre.
"19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler!"
Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.
Chronique :
Max est un de ces livres qu'on ne lache jamais. Un de ceux qu'on ne veut même pas poser cinq minutes tant il est fascinant. En tournant les pages, on se sent happés dans le passé, de retour à la Seconde Guerre Mondiale. Ce livre parle du programme Lebensborn. Vous n'en avez certainement jamais entendu parler et c'est normal tant il a été tenu au secret. Tout ce qui est écrit dans ce livre est basé sur des histoires vraies. Beaucoup des « personnages » ici présents sont des personnes ayant réellement existé.
Ce programme a été créé en 1935 par Himmler, le bras droit de Hitler et avait pour but de créer ce qu'ils appelaient des « spécimens parfaits représentant la race aryenne ». Comment ? Tout simplement en sélectionnant des personnes qui correspondaient parfaitement aux critères racistes des nazis (grands, blonds, yeux bleus) et à les faire se reproduire ensemble, ainsi produisant de nouveaux êtres représentant toutes ces caractéristiques tant chéries par les nazis. Le but final de ce programme était d'élever ces enfants dans le dogme du Reich et de les faire devenir de parfaits soldats. De ceux conçus sans amour dans le but de se battre et de tuer.
Le personnage principal est Konrad, le premier né de ce programme. Il est surnommé Max par sa mère ce qui explique le titre du livre. Konrad est élevé au Heim (foyer en allemand) où sa mère lui sera retirée dès qu'il sera sevré. Toute sa vie il sera encadré par les hauts fonctionnaires nazis et en particulier le docteur Ebner, qui a mené de bout en bout la réalisation de ce programme ainsi que pratiqué les sélections des enfants entre ceux qui correspondaient aux critères et ceux qui allaient aux camps d'extermination.
Mais tout ne se passera pas toujours comme l'espère le docteur. Même si Konrad devient le parfait soldat du régime nazi, il fera un jour la rencontre d'un petit polonais, Lukas (de son prénom polonais Lucjan), qui le fera dévier de cette trajectoire qu'avait tracé pour lui le Reich.
Tout au long du livre, on nous décrit les différentes étapes de la vie de Konrad au travers de ses yeux d'enfants. Tout commence à sa naissance, tout commence alors que Konrad n'est même pas encore né et nous allons le suivre jusqu'à la fin de la guerre, jusqu'à l'arrivée des américains en Allemagne. Au début, c'est vraiment particulier car le style est enfantin, on a des phrases typiques des enfants de son âge puis au fur et à mesure qu'il grandit, la plume mûrit avec lui. On a cette évolution si particulière et trop rapide, caractéristique de la maturité trop vite atteinte des enfants nés pendant la guerre.
J'ai vraiment été touchée par ce livre, il m'a totalement fait rentrer dans son histoire, totalement meurtrie par cette époque si cruelle qu'a été la Seconde Guerre Mondiale. On y parle de mort, de camps de concentration, de viols, de meurtres, d'extermination, de sélection... On parle de ce qu'était la vie à l'époque avec un réalisme si poignant qu'on ne peut détacher ses yeux des pages. On est dans cette face de fascination qui est représentative d'un auteur à la plume extraordinaire...
En bref, je vous recommande ce roman. Je vous conseille réellement de le lire pour comprendre, pour vous rendre compte, pour apprendre aussi. Et surtout, surtout, pour vous souvenir. Parce que ce n'est jamais assez dit, le devoir de mémoire est important. On ne doit jamais oublier et jamais pardonner les horreurs comme celles qui ont pu avoir lieu lors de ces guerres.
Mon verdict : 19/20
- Scénario : 4/4
- Style de plume : 4/4
- Action/Péripéties : 3/3
- Personnages : 2/2
- Créativité/Originalité : 3/3
- Suspense : 2/2
- Humour : 0/2
> Bonus : +1 pour le réalisme qui est dû à une documentation, des recherches et un travail énorme fourni par l'auteure et qui se ressent tout au long du livre.