Le problème Spinoza est un bouquin assez spécial. On navigue entre deux époques, on suit deux personnages diamétralement opposés mais pourtant si liés.
Le roman se situe d'une part au XVIIe siècle et d'autre part au XXe siècle. En cela j'ai aimé le livre car ce sont deux époques qui m'intriguent. Je suis quelqu'un d'assez curieux, aussi lorsque j'étais en Terminale et que mon prof de philo nous a parlé de Spinoza, j'ai tout de suite été glaner quelques infos sur sa vie. Et j'ai été bien déçue car à part de ses oeuvres, on ne sait que peu de lui.
Lorsque ma tante m'a prêté ce livre je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de le connaître ! Et pour tout vous dire, je reste assez perplexe face à sa vision du monde.
Enfin ! Nous ne sommes pas là pour parler philosophie (si jamais l'envie vous prend je serai ravie d'en discuter avec vous en privé cela dit), mais littérature ! Le personnage de Baruch Spinoza, dit Bento, est assez surprenant, pas très drôle, plutôt sévère, vraiment pas féministe ! Excommunié à l'âge de 23 ans de la communauté juive pour sa pensée qualifiée d'athéiste pour l'époque. Et pourtant, on ne peut s'empêcher de ressentir de la sympathie pour cet homme qui a eu le courage d'affronter les autorités religieuses aussi bien juives que chrétiennes en affirmant que Dieu est la Nature et qu'il n'est pas cet être fini qui est représenté par toutes les religions.
À l'inverse, nous avons Alfred Rosenberg, un nazi prétentieux et qui pense avoir une intelligence supérieure et se voit victimisé par tous les autres. Ce personnage est en fait un homme qui a réellement existé, il s'agit d'un des 24 grands criminels de guerre nazis jugés au procès de Nuremberg. Et à la lecture de ce livre, nous ne pouvons que le détester.
Ces deux vies se retrouvent entremêlées car Rosenberg ne comprend pas comment "le juif Spinoza", comme il l'appelle, a pu autant influencer le monde par sa pensée, et toute sa vie il cherchera à résoudre ce problème Spinoza.
On a alors un enchaînement de faits réels et fictifs de la vie de ces deux hommes, que l'on voit évoluer jusqu'à la mort. On y apprend les idées de Spinoza et le début du nazisme et en cela c'est très intéressant en plus de parfaitement bien romancé !
On s'attache à Bento et on déteste Rosenberg. On est à la fois curieux et dégoûté par la pensée du nazi et intéressé et en désaccord avec le raisonnement du philosophe juif. Deux mondes, deux histoires, deux personnes. Un vrai philosophe et un philosophe raté, idéologue d'un parti raciste et meurtrier.
C'est donc un livre étonnant et très bien écrit que je vous conseille vivement ! Quant à moi, je me lance à la recherche des autres romans d'Irvin Yalom qui vont d'ici peu atterrir dans ma pile à lire !
Mon verdict : 16/20
Le roman se situe d'une part au XVIIe siècle et d'autre part au XXe siècle. En cela j'ai aimé le livre car ce sont deux époques qui m'intriguent. Je suis quelqu'un d'assez curieux, aussi lorsque j'étais en Terminale et que mon prof de philo nous a parlé de Spinoza, j'ai tout de suite été glaner quelques infos sur sa vie. Et j'ai été bien déçue car à part de ses oeuvres, on ne sait que peu de lui.
Lorsque ma tante m'a prêté ce livre je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de le connaître ! Et pour tout vous dire, je reste assez perplexe face à sa vision du monde.
Enfin ! Nous ne sommes pas là pour parler philosophie (si jamais l'envie vous prend je serai ravie d'en discuter avec vous en privé cela dit), mais littérature ! Le personnage de Baruch Spinoza, dit Bento, est assez surprenant, pas très drôle, plutôt sévère, vraiment pas féministe ! Excommunié à l'âge de 23 ans de la communauté juive pour sa pensée qualifiée d'athéiste pour l'époque. Et pourtant, on ne peut s'empêcher de ressentir de la sympathie pour cet homme qui a eu le courage d'affronter les autorités religieuses aussi bien juives que chrétiennes en affirmant que Dieu est la Nature et qu'il n'est pas cet être fini qui est représenté par toutes les religions.
À l'inverse, nous avons Alfred Rosenberg, un nazi prétentieux et qui pense avoir une intelligence supérieure et se voit victimisé par tous les autres. Ce personnage est en fait un homme qui a réellement existé, il s'agit d'un des 24 grands criminels de guerre nazis jugés au procès de Nuremberg. Et à la lecture de ce livre, nous ne pouvons que le détester.
Ces deux vies se retrouvent entremêlées car Rosenberg ne comprend pas comment "le juif Spinoza", comme il l'appelle, a pu autant influencer le monde par sa pensée, et toute sa vie il cherchera à résoudre ce problème Spinoza.
On a alors un enchaînement de faits réels et fictifs de la vie de ces deux hommes, que l'on voit évoluer jusqu'à la mort. On y apprend les idées de Spinoza et le début du nazisme et en cela c'est très intéressant en plus de parfaitement bien romancé !
On s'attache à Bento et on déteste Rosenberg. On est à la fois curieux et dégoûté par la pensée du nazi et intéressé et en désaccord avec le raisonnement du philosophe juif. Deux mondes, deux histoires, deux personnes. Un vrai philosophe et un philosophe raté, idéologue d'un parti raciste et meurtrier.
C'est donc un livre étonnant et très bien écrit que je vous conseille vivement ! Quant à moi, je me lance à la recherche des autres romans d'Irvin Yalom qui vont d'ici peu atterrir dans ma pile à lire !
Mon verdict : 16/20
- Scénario : 4/4
- Style de plume : 4/4
- Action/Péripéties : 2/3
- Personnages : 2/2
- Créativité/Originalité : 3/3
- Suspense : 1/2
- Humour : 0/2