Quatrième de couverture :
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, "servante écarlate" parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Chronique :
J'ai dévoré ce livre de la même façon que j'ai dévoré la série. J'ai acheté ce livre après avoir vu The Handmaid's Tale, que j'ai trouvé fascinant par sa réalisation et le jeu de ses acteurs. Une histoire à la fois perturbante, oppressante et passionnante. La servante écarlate est une histoire qui ne vous laisse pas indemne face aux dérives d'une société qui ne cesse d'évoluer très rapidement.
Ici nous avons un personnage très passif, anonyme, contrairement à tous les personnages nommés qu'elle décrit, à l'inverse de la série où même si le rythme est tout aussi lent, on a un personnage qui ne se laisse pas abattre.
Qui est Defred ? Qui est Deglen ? Qui sont ces femmes en rouges, assujetties à cette société dirigée par des mœurs religieuses violentes et sexistes ?
Ce sont des questions qu'on ne cesse de se poser, tout au long de la lecture. Parce que le roman a de vague tout ce qui nous permettrait de mettre de la distance avec le personnage principal : un nom, un lieu, un âge... Afin de faire de nous ce personnage. Et c'est en cela qu'il y a une force dans l'écriture de Margaret Atwood, tant de zones d'ombre que l'on peut aisément devenir ce personnage si vague.
L'histoire est triste et violente et à la fois passive et lente, on se laisse emporter par une plume nette et précise qui nous trace un chemin qu'on n'a pas envie de suivre mais que l'on suit parce qu'on ne nous en laisse pas le choix, exactement comme le personnage.
Serena Joy, le Commandant, Moira, Nick et tous les autres sont pour Defred autant d'alliers potentiels que d'ennemis probables. On ne sait à qui faire confiance et pourtant, on aimerai plus les voir, plus leur parler... Mais le personnage principal, par sa passivité ne nous laisse pas cette possibilité parce qu'elle même en est privée.
Une fin de roman qui arrive bien vite, qui vous laisse un arrière-goût de "pas terminé", qui vous donne envie d'une suite, tout en ayant peur de savoir ce qu'il va se passer dans un monde où la fertilité a tant diminué que les femmes sont devenues des incubateurs vivants.
Si vous aimez ce genre d'univers, à la fois post-apocalyptique et totalement dystopique alors je vous recommande cet ouvrage qui m'a laissée aussi perturbée que satisfaite de la lecture.
Mon verdict : 15/20
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, "servante écarlate" parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Chronique :
J'ai dévoré ce livre de la même façon que j'ai dévoré la série. J'ai acheté ce livre après avoir vu The Handmaid's Tale, que j'ai trouvé fascinant par sa réalisation et le jeu de ses acteurs. Une histoire à la fois perturbante, oppressante et passionnante. La servante écarlate est une histoire qui ne vous laisse pas indemne face aux dérives d'une société qui ne cesse d'évoluer très rapidement.
Ici nous avons un personnage très passif, anonyme, contrairement à tous les personnages nommés qu'elle décrit, à l'inverse de la série où même si le rythme est tout aussi lent, on a un personnage qui ne se laisse pas abattre.
Qui est Defred ? Qui est Deglen ? Qui sont ces femmes en rouges, assujetties à cette société dirigée par des mœurs religieuses violentes et sexistes ?
Ce sont des questions qu'on ne cesse de se poser, tout au long de la lecture. Parce que le roman a de vague tout ce qui nous permettrait de mettre de la distance avec le personnage principal : un nom, un lieu, un âge... Afin de faire de nous ce personnage. Et c'est en cela qu'il y a une force dans l'écriture de Margaret Atwood, tant de zones d'ombre que l'on peut aisément devenir ce personnage si vague.
L'histoire est triste et violente et à la fois passive et lente, on se laisse emporter par une plume nette et précise qui nous trace un chemin qu'on n'a pas envie de suivre mais que l'on suit parce qu'on ne nous en laisse pas le choix, exactement comme le personnage.
Serena Joy, le Commandant, Moira, Nick et tous les autres sont pour Defred autant d'alliers potentiels que d'ennemis probables. On ne sait à qui faire confiance et pourtant, on aimerai plus les voir, plus leur parler... Mais le personnage principal, par sa passivité ne nous laisse pas cette possibilité parce qu'elle même en est privée.
Une fin de roman qui arrive bien vite, qui vous laisse un arrière-goût de "pas terminé", qui vous donne envie d'une suite, tout en ayant peur de savoir ce qu'il va se passer dans un monde où la fertilité a tant diminué que les femmes sont devenues des incubateurs vivants.
Si vous aimez ce genre d'univers, à la fois post-apocalyptique et totalement dystopique alors je vous recommande cet ouvrage qui m'a laissée aussi perturbée que satisfaite de la lecture.
Mon verdict : 15/20
- Scénario : 4/4
- Style de plume : 3/4
- Action/Péripéties : 2/3
- Personnages : 1/2
- Créativité/Originalité : 3/3
- Suspense : 2/2
- Humour : 0/2